Le 18 octobre, l’association commune-Mesure, la Maison de quartier St-Nicolas, le SEL de Romans et la Ressourcerie verte avaient convié Pascale Caron co-fondatrice de l’ « Accorderie » de Québec à venir présenter le fonctionnement de cette banque de temps, un peu particulière.Un certain nombre des personnes et associations présentes pensent qu’il serait judicieux de créer une « Accorderie » sur Romans. C’est pourquoi nous vous convions à une seconde rencontre pour initier cette création : le jeudi 17 janvier à 20h.
Mais d’abord voici en préambule une brève présentation de ce dont il s’agit afin de vous donner envie de venir partager l’aventure.
Historique
En 2002 à Québec, deux organismes actifs dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, la Caisse d’économie solidaire Desjardins et la Fondation St Roch créent l’association « Accorderie ». Depuis 2011 deux Accorderies ont été créées en France, une à Paris dans le XIX° et une à Chambéry, financées par la Fondation Macif et les collectivités locales. Les financements permettent la création d’un poste de coordinateur et la location d’un local.
Le principe de base est l’échange des services
- · Une heure de service rendu vaut une heure de service reçu.
- La monnaie d’échange d’une Accorderie, c’est le temps et non l’euro : une heure s’échange contre une heure.
- De l’échange et non du bénévolat : tout service rendu est rémunéré en temps. le seul bénévolat est celui de la participation aux réunions du conseil d’administration.
- Les accordeurs échangent entre eux au moyen de chèque temps qu’ils émettent eux-mêmes.
3 niveaux d’échanges de services
- Premier niveau : l’échange individuel : La raison d’être d’une Accorderie, c’est le développement de l’échange de services de type individuel afin de rendre possible des échanges à partir des compétences, des talents et des savoir-faire de chaque Accordeur. L’échange de type individuel peut se faire entre deux Accordeurs ou entre un Accordeur et un petit groupe d’Accordeurs. Le temps échangé est inscrit directement du compte d’un Accordeur à un ou plusieurs autres comptes d’Accordeurs. Ce niveau s’apparente fortement à un SEL avec seulement des services.
- Deuxième niveau : les activités collectives d’échange : Les activités collectives d’échange sont des services d’intérêt « général » qui s’adressent à l’ensemble des Accordeurs. Ces activités collectives d’échange peuvent concerner simultanément plusieurs Accordeurs et plusieurs échanges. Ce qui les caractérise, c’est que L’Accorderie sert d’intermédiaire, c’est-à-dire qu’elle reçoit des heures et en débourse pour le service offert.
- Ces activités collectives d’échange peuvent prendre différentes formes (ex : un groupement d’achats).
- Troisième niveau : l’échange associatif : L’échange de type associatif a pour objectif de faire fonctionner une Accorderie en s’appuyant sur les services offerts par les Accordeurs. Elle rémunère chacun d’entre eux avec du temps dès qu’il y a participation à l’organisation et au fonctionnement d’une Accorderie ou à ses activités courantes. Dans l’échange associatif, L’Accorderie est toujours l’acheteur.
Discussions
- Quelles différences avec un SEL ? 1/ Seuls des services sont échangés, pas des biens. 2/ Un poste de salarié pour coordonner. 3/ Les 3 niveaux d’échanges. 4/ La fondation Macif assure une base institutionnelle au projet.
- Si projet romanais il y a, est-il obligé d’être une Accorderie « officielle » ? c’est à discuter.
- Où se situe l’eSpérimentation d’une Accorderie ? C’est le deuxième niveau qui est la véritable innovation sociale et solidaire. Mais il n’est pas mis en place en France ; à Romans d’innover…
- Quels types de services peut-on trouver dans une Accorderie ? Réponses dans le réseau québécois : http://accorderie.ca/wp-content/uploads/2012/04/Services_Accorderie-avril2012.pdf
- Avis du Maire du 2ème arrondissement de Paris : http://www.mairie2.paris.fr/mairie02/jsp/site/Portal.jsp?document_id=15060&portlet_id=1542&comment=1¤t_page_id=359